9 Novembre 2019
Oyez, oyez, braves gens,
Qui voyage loin, ménage sa monture.
De sel, de sucre ou de piment,
Vienne le goût de l’aventure.
Qui rit vendredi, dimanche pleurera,
Ne soyez pas dubitatifs :
Que vous soyez mort ou vif,
L’adage se réalisera.
Il pleut, il mouille,
Il n’y a pas un chat dehors
Seules, sous l’orage fort,
Coassent les grenouilles.
Le soleil reviendra
Le premier jour du mois
Et, flamboyant, il disparaîtra,
Chaque soir, plein d’émoi,
Puis, une fois la nuit venue,
Les lampadaires seront allumés,
Chassant l’ombre des rues
Aux pavés mouillés.
Chut ! dormez… maintenant,
Sur le fil de l’eau, sur le fil du temps.
Que vos plus beaux rêves soient
Douceur de laine, de soie.
Oyez, oyez, braves gens,
Le silence est d’or et d’argent !
Singleyrac, le 28 octobre 2019