10 Avril 2012
Rêve de Robinson,
La « possibilité d’une île », Ile des Canaries, qu’importe, une île. Ile des Antilles. Ile Paradis, où l’on atteint un monde merveilleux, sans contrainte. Une île perdue au milieu des mers.
Une île que façonne l’imagination, qui rassemble nos désirs les plus profonds. Une île où le temps n’existe pas. Où le présent, le passé ou le futur se fondent en un amalgame magique. Tout y est « Beauté, Luxe, Calme, Volupté ». Dans cette île Paradis, le Bonheur est-il possible ?
Passant d’une île à une autre, le bonheur se profile, on le cerne, on le tient, on suit avec le doigt un univers aux contours parfaits. Mais, à peine accessible, il se dérobe, s’échappe tel mirage dans le miroitement de la brume de sable. Tout n’est que leurre, la déception est au bout du chemin. La réalité n’est jamais à la hauteur du rêve.
Les îles, grains d’un chapelet qui émergent de la mer, se suivent comme des canetons derrière leur mère, effrayées de se retrouver seules dans l’immensité de l’eau.
Les îles, havre du bateau malmené dans la tempête ou du paquebot lesté de ses passagers. Point de départ de la frêle esquisse ou du fier voilier gonflé de vent… les îles qui se font signe, amer pour le voyageur perdu, repaire de pirates, rochers semés d’écueils… les îles, dangereuses pour ceux qui ne connaissent pas mais accueillantes pour les habitués.
Amis, ennemis, il existe toujours la possibilité d’une île. Terre inconnue, rocher hostile, refuge plaisant ou encore désert inhospitalier. Paysage verdoyant, noyé de pluie ou écrasé sous le soleil. Une île, pour tous, différente, qui offre au voyageur ce qu’il cherche en vain, désire ou déteste. Une île éloignée du monde, où l’on peut se retrouver seul et être soi-même. Une île, une autre vie. La vie d’un autre imaginée.
La possibilité d’une île, Paradis perdu où le bonheur est impossible.