19 Décembre 2011
Du matin au soir, la présence de la nuit qui plane, enveloppe la terre de son ombre. Le jour ne se décide pas à se lever. Le bruit de l’eau sur les vitres. Le sifflement du vent dans les huisseries. Le vent qui, même loin des côtes, souffle, échevèle les arbres, casse les branches les plus fragiles dans une sarabande sinistre. Valse macabre des nuages noirs, dégringolade de l’eau sur les pentes.
Au loin, un point jaune au travers du mur de la pluie. Peut-être la lumière tremblotante d’une maison, l’espoir d’un refuge. Le ciré d’un homme qui défie les éléments. Ou la lampe d’une femme qui conjure le sort. Comment savoir quand le brouillard brouille, estompe les contours et les distances. Atmosphère étrange des jours de tempête.
Tout à coup, l’éclaircie. Les couleurs apparaissent lavées. La lumière purifiée.