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Le blog de Eve

Un pont entre deux rives. Un Pont entre deux îles.

Iles sœurs, amies ou ennemies, on ne sait que penser.

Iles perdues dans la Caraïbe, à la fois proches et lointaines d’un Ancien Monde que l’on a quitté et d’un Nouveau Monde auquel on tente d’accéder. Iles que l’on aborde en pensant avoir trouvé un continent et que l’on délaisse en raison de leur exigüité. Iles si petites qu’elles n’intéressent personne. Si petites qu’elles intéressent tout le monde. Entre Europe et Amériques, elles sont posées comme de petites taches sur l’océan.

Semblables et différentes. Elles ne sont à personne et sont à tous. On les ignore et on les convoite à la fois.

De l’une à l’autre, on est allé. On s’est battu. On s’est installé. On a détruit, construit, éliminé, peuplé, travaillé, colonisé. On pensait qu’en connaître une, c’était les connaître toutes. Une fois là-bas, de l’autre côté de la mer, on apprend qu’aller d’île en île, c’est aller de surprise en surprise comme en des mondes différents. Personne ne les connaîtra jamais, ce sont les îles de la Découverte.

Que peut receler cet archipel mystérieux ? Pourquoi vouloir le savoir, c’est sa force d’attraction, son charme.  

 

On imagine plutôt les réunir sans penser à la distance infranchissable qui les sépare. Laquelle voudra être reliée par un arc de métal cintré qui l’enchaînera aux autres ? Chacune revendique son identité. Sa liberté. Ne vous fiez pas à l’apparence : proches, elles sont différentes.

Pour elles, il n’existe pas de barrière protectrice, hormis la barrière de corail qui les enserre.

Un pont au-dessus de l’eau. Un pont entre deux rives. Cela n’existera pas.

Elles resteront ces îles des Antilles, sœurs ennemies dont les volcans éructent régulièrement leur mécontentement.

 

Ainsi, même si on le pouvait, on ne construirait jamais sur dix, vingt, cinquante, non, cent kilomètres de distance, un pont entre deux îles.


 

Mais on peut rêver… et que le rêve devienne réalité.

Il est là. On le voit surfer sur la crête des vagues, glisser à la surface de l’eau. Enjamber les kilomètres. Maison flottante emportant, dans son ventre renflé, sa cargaison d’êtres lilliputiens et l’attirail qui les accompagne. Un pont entre deux rives. Aller et retour en terre promise. Le temps d’un week-end, d’une visite.

 

Dans la nuit, dans le vent et la brume, on enjambe les kilomètres.

Pont réel, pont virtuel. Peu importe, il existe.

Pont de fer, pont ferry.  

 

 

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D
le pont : symbole.de liaison.. on n'est jamais seul ,sur cette terre..on a toujours besoin d'un pont..<br /> djila.
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