7 Mai 2014
Arc antillais,
Pourquoi ces hallebardes contre un ennemi improbable,
Ces luttes entre les bateaux venus du levant ?
Es-tu corsaire, flibustier ou esclave ?
A chacun sa galère et son travail de forçat.
Arc antillais le bien nommé,
Toujours entre amour et violence,
Conformité et mensonge,
Tu navigues entre deux eaux,
Réminiscence d’une histoire troublée
Aux origines mélangées,
Brassage de populations métissées
Aux passions incontrôlées
Arc antillais,
Archipel d’îles alanguies sous la chaleur,
Passerelle entre deux mondes
A la douceur perfide, aux rythmes ralentis,
Tu es la barrière qui retient et protège,
La croisée où se côtoient le bien et le mal.
Arc antillais,
Arc en ciel où se mêlent les couleurs du paradis,
Où, chaque île est un havre de paix,
Chaque port une escale pour le marin solitaire,
Arc antillais
Telle une voûte étoilée,
Archipel au calme trompeur,
Tu es le reflet d’un monde miniature,
Image du paradis perdu,
Prémices de l’enfer.
Sous tant de vraie beauté,
La légèreté d’une plume au vent,
Le charme d’un sourire, la chaleur des voix,
Les couleurs puissantes qui se mêlent
Et tombent dans l’océan profond,
Berceau où se mêlent noirs, blancs, indiens,
Arche de Noé qui accueille le meilleur et le pire
Sur une galère qui n’a pas de fin,
Toi, qui pleures et ris tout à la fois,
Arc antillais de violence et de tendresse,
Qui es-tu ?