30 Août 2012
J’aime
Le souffle brûlant de l’été sur les vignes, les collines jaunies,
La vibration de la brume dans les lointains imprécis,
La vapeur d’eau qui s’échappe de la route sinueuse,
J’aime
Le caquètement indiscret des perdrix
Qui palabrent sur le muret de la terrasse,
Quand alentour tout est endormi.
J’aime
La stridulation des grillons et des cigales au plus chaud du jour,
Les maisons qui se ferment, écrasées de soleil,
Les siestes dans la pénombre, au rythme des pales du ventilateur,
J’aime
La vie au ralenti des après-midis oisifs,
Les bruits étouffés, les voix assourdies derrière les murs,
Puis, la fraîcheur et l’animation quand vient le soir.
Le miroitement du soleil sur l’eau et la pureté des ciels piquetés d’étoiles,
La table dressée sur la terrasse, les salades et grillades, les tartes aux fruits,
Le vin de la propriété et les fromages de pays.
J’aime
Ce goût de vacances que l’on attend avec impatience,
Que l’on voudrait saisir à pleines dents
Mais qui s’évapore à peine touché,
Qui disparaît à peine goûté.
Ce goût comme une illusion,
Un rêve à peine esquissé
Qui s’envole à peine éveillé.